ISCApad Archive » 2017 » ISCApad #224 » Jobs » (2016-10-03) Ph grant at the laboratoire de phonétique de l’Université de Mons, Belgium |
ISCApad #224 |
Saturday, February 11, 2017 by Chris Wellekens |
Offre de bourse de doctorat _____________________________________________________________________________________ Service de Métrologie et Sciences du Langage, Laboratoire de phonétique, Université de Mons, Mons, Belgique _____________________________________________________________________________________ Le service de métrologie et sciences du langage (laboratoire de phonétique de l’Université de Mons, Belgique) recherche, un spécialiste (M/F) de l’étude de la parole humaine désireux de préparer, en son sein, une thèse de doctorat. Profil du candidat (M/F) : Secteur de formation initiale : Sciences du langage (linguistique, logopédie, psychologie du langage,…) à titre de formation de base ou à tout le moins de formation complémentaire approfondie. Niveau à l’entrée : • Au moins niveau « master » (« bac+5 », 300 crédits) au sens du décret de la Communauté Française de Belgique organisant l’enseignement supérieur. Compétences transversales • Aptitude au travail en équipe, créativité, autonomie, curiosité scientifique. • Bonne maîtrise de l’outil informatique (tableurs, gestion de bases de données, traitements de texte). • Maîtrise au moins quasi-native de la langue française à l’écrit et à l’oral. • Maîtrise de la langue anglaise au moins au niveau C1 du CECR dans les 4 compétences . Une sensibilité à la problématique des langues étrangères, la maîtrise d’autres langues, des connaissances en phonétique (en particulier l’analyse objective de la parole), des connaissances et des compétences en mathématiques appliquées (en particulier en statistiques), constituent des atouts complémentaires. Track record La personne recrutée peut se prévaloir de mentions égales ou supérieures à la grande distinction en bachelier et en master. Profil du poste: La personne recrutée se voit octroyer une bourse de doctorat d’un an. Elle s’engage à tenter d’obtenir, durant ce terme, un financement plus étendu en concourant pour des postes tels que chercheur FRIA, FRESH et/ou aspirant FNRS. Au terme de la première année, en cas d’absence du financement alternatif ainsi recherché, la personne est évaluée par le comité d’accompagnement. Sur cette base, elle peut se voir octroyer –ou non- un terme additionnel de 2 ans. Durant ce nouveau terme, elle s’engage à poursuivre sa recherche de financements extérieurs de son doctorat. En aucun cas, la durée cumulée des bourses de recherche doctorale ne peut excéder 4 années. Prise de fonctions : au plus tôt. Les personnes intéressées sont priées d’adresser, pour le 30 octobre au plus tard, un dossier comportant : • une lettre de motivation ; • un curriculum vitae ; • tout document jugé utile ; au format pdf (exclusivement) à l’adresse : bernard.harmegnies@umons.ac.be Projet scientifique Des concepts tels que fatigue ou stress sont fréquemment évoqués tant en sciences de la vie qu’en sciences humaines. Ils se caractérisent non seulement par le fait que leur portée s’étend aussi bien à la biochimie qu’au psychisme humains, mais surtout par l’idée qu’une action sur l’esprit peut ici avoir des répercussions sur le corps et vice-versa. Ces notions demeurent pourtant variablement définies et diversement objectivées, comme l’est aussi, dans ce contexte, l’interaction entre physiologie et psychisme. Le projet dans le cadre duquel s’inscrit le doctorat pour lequel il est ici fait appel vise à élucider ces relations complexes en étudiant l'évolution conjointe, dans une approche intrasujets, de trois types de variables: (i) des variables situationnelles (tant à variation invoquée qu’à variation provoquée); (ii) des marqueurs biologiques de l'état du sujet humain (approche métabonomique et bio-marqueurs spécifiques enregistrés au sein de divers biofluides); (iii) les mesures révélatrices du traitement du langage par le sujet (gestion de la parole en émission et en réception). Les contextes dans lesquels sont recueillies les observations sont ceux du contrôle par le sujet humain de processus complexes, spécialement en aéronautique, domaine hautement générateur de « situations-problèmes » potentiellement suscitatrices de phénomènes. Le doctorat se centre plus particulièrement sur les variables situationnelles et cible spécifiquement celles qui sont liées aux langues utilisées par le sujet. On sait aujourd’hui que la réalité physique des sons de parole est notamment influencée par divers facteurs qui s’y rapportent. Ceux-ci peuvent être liés à l’inscription communautaire du sujet (on peut par exemple citer les variabilités diatopique, diastratique, ou diachronique), voire aux actions exogènes visant délibérément à modifier les caractéristiques phoniques des sons de parole, par exemple dans les contextes de l’enseignement/apprentissage (et/ou de l’utilisation) de langues non-maternelles. D’autres déterminants, de nature endogène au sujet, peuvent également se manifester, qu’ils trouvent leur origine dans la sphère cognitive (maîtrise des langues, expertise multilingue, etc.), soit dans la sphère affective (posture personnelle par rapport aux langues utilisées). Ces travaux qui, à des titres divers, démontrent l’action de ces facteurs endogènes sur les productions vocales, ouvrent la voie à un positionnement moins descriptif mais plus centré sur la valeur indicielle des observations effectuées: puisque ces facteurs ont un effet sur le signal vocal, la détection de leurs marques dans le signal ouvre la voie d’une caractérisation, par la seule analyse des productions phoniques, de l’état du locuteur. Le secteur des transports, et en particulier celui de l’aéronautique, s’est montré graduellement plus intéressé par ces perspectives lors des dernières décennies ; à un moment où nombre d’incidents ou d’accidents y sont aujourd’hui imputables au facteur humain plus qu’à des défauts techniques, le développement de recherches susceptibles de contribuer à l’élaboration de systèmes d’alerte propres à détecter des altérations de la fonctionnalité du pilote et ce, sur la base de variations du seul signal vocal, fait figure de défi stratégique. Si plusieurs recherches ont certes démontré l’intérêt de ces perspectives, force est cependant de constater que les résultats en sont extrêmement diversifiés, voire parfois contradictoires. Ceci s’explique probablement d’une part par l’insuffisance du volume de données global recueilli et d’autre part par l’importante diversité méthodologique qui caractérise le champ. De ce point de vue, trois dimensions apparaissent nécessiter une attention particulière. D’une part, ces recherches, sont d’ordinaire restreintes à des productions vocales anglophones, laissent dans l’ombre les autres langues de communication aéronautique et, ipso facto, négligent les interactions possibles entre le facteur langue et les divers facteurs étudiés ; peu, par ailleurs, prennent en considération le caractère fréquemment multilingue des communications aéronautiques et le fait que, souvent, les agents sont amenés à s’exprimer dans une langue non maternelle ; aucune, par ailleurs, n’interroge le problème de la perte différentielle de compétence phonique en L2 et en L1 sous l’effet des conditions adverses de communication. La thèse visée se centrera en conséquence tant sur les effets exercés par les variables situationnelles liées aux situations de contrôle de processus complexes sur la performance multilingue que sur les effets de divers types de multilinguismes sur l’efficacité du contrôle de processus complexes gérés en contextes multilingues. |
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