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ISCApad #174

Sunday, December 09, 2012 by Chris Wellekens

6-21 (2012-08-08) Poste de chercheur junior en sciences du langage-Univ Mons-Hainaut Belgique
  

Offre d’emploi : « Chercheur en sciences de la parole »

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Service de Métrologie et Sciences du langage, Laboratoire de phonétique,

 

Université de Mons, Mons, Belgique

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Le service de métrologie et sciences du langage  constitue une réserve ouverte de recrutement en vue de l’engagement possible dans des postes de chercheur junior (M/F) boursier en sciences de la parole.

Profil du candidat (M/F) :

  • Niveau à l’entrée : « bac +5» (master 300 crédits) au moins, ou équivalent au 1er octobre 2012.
  • Formation initiale attestant d’intérêt et de compétences dans le domaine des sciences du langage et plus spécialement des sciences de la parole.
  • Formation complémentaire en sciences de la parole soit accomplie soit concomitante à l’engagement.
  • Aptitude au travail en équipe, créativité, autonomie, curiosité scientifique.
  • Des compétences en traitement statistique des données, une maîtrise de l’anglais scientifique, de même que des connaissances des langues étrangères constituent des atouts complémentaires.

Profil de poste :

Le titulaire du poste (M/F) contribue aux efforts de recherche du Service dans le cadre de l’une des thématiques ressortissant à l’un des deux projets décrits en annexe. Il prépare une thèse de doctorat articulée avec l’un de ces projets. Il peut être amené à prendre une part mineure aux activités d’encadrement pédagogique du service.

Certains postes sont d’ores et déjà disponibles au service, d’autres sont susceptibles de lui être attribués moyennant une candidature au sein d’un concours (interne et/ou externe à l’UMONS), avec support du Service.

Bourse de recherche d’une durée de quatre ans, par tranches renouvelables d’un an, avec prise de fonctions au plus tôt le 1er octobre 2012.

Les personnes intéressées sont priées d’adresser au plus vite un dossier comportant :

  • une lettre de motivation,
  • un curriculum vitae,
  • la préférence (argumentée) pour l’un ou l’autre des deux projets décrits en annexe,
  • tout document jugé utile.

au format pdf (exclusivement) à l’adresse : bernard.harmegnies@umons.ac.be

Annexe 1 : Projet PAROLPATHOS

Titre du projet

 

Evaluation acoustique et auditive du signal de parole de locuteurs francophones en situation de handicap. Apports de la phonétique clinique au développement de procédures d’évaluation holistique du sujet communicant situé dans son écosystème.

 

Résumé et objectifs du projet

 

Les phénomènes acoustiques que produit le locuteur dans l’actualisation de son intention de communication ne comportent pas seulement la manifestation matérielle des formes linguistiques prescrites par les systèmes de la langue. Le signal de parole charrie aussi quantité d'éléments sans rapport avec les signes linguistiques, mais causalement liés à divers aspects du fonctionnement ou de l'état du locuteur, et susceptibles, dès lors, d'avoir valeur d'indices.

 

Dans les cas où le sujet se trouve en situation de handicap, des éléments liés à un contexte pathologique peuvent ainsi affleurer dans le signal de parole. Les productions vocales du locuteur peuvent dès lors porter la marque tant de problèmes localisés au niveau de l'une ou l'autre des procédures de traitement du langage que de difficultés non langagières mais ayant sur le langage des répercussions plus ou moins directes.

 

La phonétique clinique, discipline en émergence depuis deux décennies dans le monde anglo-saxon, et depuis quelques années seulement en Francophonie, se centre sur ces phénomènes avec le projet de mettre ses méthodes et techniques de laboratoire au service de la compréhension du fonctionnement du locuteur, là où l'existence d'une pathologie lui fait affronter la situation de communication comme situation de handicap. Aujourd'hui, si les approches de la phonétique clinique apparaissent, au crible de ces travaux, d'un très haut intérêt, force est cependant de reconnaître que l'état des connaissances scientifiques en la matière demeure embryonnaire et inégal. D'une part, les recherches se centrent le plus souvent sur des phénomènes observés dans des échantillons de parole de langue anglaise: la langue française fait, de ce point de vue, figure de parent pauvre. D'autre part, certains secteurs pathologiques ont fait l'objet de bien moins d'efforts que d’autres (sinon aucun). En outre, souvent, des équipes différentes ont recours à des méthodologies différentes, même si elles travaillent sur des cadres pathologiques identiques ; il est donc malaisé d'évaluer la fiabilité et la validité des différentes approches métrologiques. Par ailleurs, dans de nombreux cas, les approches quantitatives à base acoustique, quelque sophistiquées qu’elles soient, ne parviennent pas à une finesse clinique comparable à celles de l'expert humain. Enfin, la plupart des outils aujourd'hui disponibles s'assortissent de contraintes techniques et méthodologiques qui en rendent l'utilisation difficile en contexte écologique de communication.

 

Notre projet vise, en conséquence, à dégager une synthèse générale des moyens d’évaluation disponibles, valable pour les productions des locuteurs francophones s’exprimant dans des situations de handicap comportant une dimension pathologique. Il recourt à une large variété de tableaux cliniques (troubles de l’articulation, troubles de la fluence, laryngopathies acquises, carcinomes des voies aéro-digestives supérieures, pathologies neurologiques non-spécifiquement liées à la sphère du langage, vieillissement langagier physiologique vs. pathologique) et à un panel d'approchesméthodologiques diversifié, afin de pouvoir étudier le croisement des tableaux cliniques et des méthodologies dans un large territoire conceptuel. Il compare ces approches métrologiques à entrée acoustique aux évaluations formées par des auditeurs humains dotés de types et de niveaux d’expertise variables. Ce faisant, il vise non seulement à faire oeuvre d’intervalidation, mais interroge également les processus cognitifs permettant à l’observateur de construire et d’exercer son expertise. Il étudie en outre la généralisabilité des mesures et des évaluations pratiquées en contexte artificiel (laboratoire, hôpital) aux contextes écologiques de vie (famille, services, institutions) et propose une approche intégrée de l’évaluation de la contribution de la qualité communicationnelle à la qualité de vie.


 

 

Annexe 2 : Projet COGNIPHON

Titre du projet

 

 

Contrôle cognitif de la production des sons de parole en phase d’acquisition de la L2

 

Résumé et objectifs du projet

 

 

L’individu qui, ayant acquis la maîtrise du langage au travers de sa seule langue maternelle, souhaite en apprendre une autre, se trouve confronté à la nécessité de traiter, en L2, (en perception comme en production) des sons similaires à ceux de la L1 d’une manière différente (par exemple, certaines réalisations du /e/ de l’espagnol peuvent être acoustiquement fort similaires de celles du /ɛ/ du portugais),  voire de percevoir et produire en L2 des sons inexistants en L1 (par exemple, la production du /ʔ/ en arabe ne correspond à la réalisation d’aucun phonème de l’anglais). L’idée que, dans le cadre de cet apprentissage, le sujet recourt mal à propos aux stratégies qui lui sont habituelles en L1 a, depuis longtemps, inspiré les linguistes, les pédagogues et, singulièrement, les scientifiques intéressés à la cognition humaine, qui peuvent y voir la mise en œuvre inappropriée de stratégies routinisées par le biais de l’usage de la L1.

 

Les pédagogues de l’oral en langue étrangère (particulièrement le courant verbo-tonal), soucieux de prendre en charge cette propension de l’apprenant, ont proposé divers moyens d’intervention dans le cadre de démarches qu’il est de coutume de rassembler sous l’appellation correction phonétique. De cela résulte un corps technique rassemblant des procédés didactiques appuyés essentiellement sur l’expertise des praticiens.

Les enseignants de langue s’accordent certes en général sur l’intérêt de ces techniques. Néanmoins, l’étude objective non seulement de leur efficacité mais aussi, plus profondément, de leur mode de fonctionnement, n’a fait l’objet que de fort peu de développements, hormis les travaux de quelques trop rares équipes.

La situation actuelle est donc paradoxale, car même si les échanges verbaux sont désormais au centre des pratiques de classe en L2, la question du traitement pédagogique de l’acquisition des processus de gestion cognitive de la matière phonique a largement été scotomisée dans le domaine de la recherche empirique et très peu de connaissances fiablement basées sur des évidences expérimentales sont en fait disponibles. C’est d’autant plus regrettable que la demande sociale pour des prestations orales multilingues de qualité s’accroît continûment et que diverses officines vendent aujourd’hui au prix fort un savoir-faire souvent banal, prétendument fondé sur des évidences scientifiques, en vérité non démontrées.

Notre projet vise au développement d’un programme de recherche dont la finalité est précisément de contribuer à combler cette lacune par la mise en œuvre de dispositifs expérimentaux susceptibles d’apprécier le poids des divers éléments causaux impliqués dans l’acquisition de nouvelles compétences de contrôle phonique et susceptibles d’être appliqués à tout sujet, quelles que soient ses caractéristiques intrinsèques.

Si, dans son origine, notre réflexion part de constats opérés dans le cadre de situations concrètes d’enseignement-apprentissage et si, par ailleurs, elle se nourrit de l’expertise des enseignants, nous nous inscrivons cependant résolument dans une perspective de recherche fondamentale. Notre objet d’étude n’est autre que l’ensemble des facteurs extrinsèques susceptibles d’être manipulés en vue de favoriser la maîtrise, par l’apprenant de langue étrangère, de nouvelles possibilités de contrôle phonique, que ces facteurs aient ou non été identifiés et/ou délibérément exploités dans le cadre pédagogique. Nous nous trouvons donc bien ici au cœur de ces processus cognitifs “ mis en jeu au cours de l’acquisition, la perception, la compréhension et la production du langage parlé […] ” que Ferrand & Grainger (2004, p. 11) définissent précisément comme constituant l’objet-même des préoccupations scientifiques de la psycholinguistique cognitive.

 

 

 

 
 

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